L’Italie a peur d’un nul de complaisance, qu’elle appelle le «biscotto» (la «combine»), entre l’Espagne et la Croatie lundi qui l'éliminerait de l’Euro-2012, se référant à une situation similaire vécue à l'édition 2004.
«Le retour du cauchemar "biscotto", titrait la Gazzetta dello sport. Avec un 2-2 entre l’Espagne et la Croatie, nous sommes dehors». Faute d’avoir «tué le match» jeudi à Poznan contre les Croates (1-1), selon le sélectionneur Cesare Prandelli, l’Italie n’a plus tout à fait son destin en mains. Un «carton» contre l’Eire lundi pourrait ne pas suffire.
«Biscotto» était à la Une de tous les journaux italiens. L’origine de l’expression s’est perdue. «Biscotto» vient du monde des courses hippiques et signifiait «doper un cheval» en lui donnant un «biscuit» avant la course, mais elle est devenue synonyme d’arrangement au détriment d’un tiers. Dans le Sud de l’Italie, on dit plutôt: «Ils nous ont fait le +baba+», le baba au rhum étant une pâtisserie très goûtée dans le «Mezzogiorno».
Par extension, le biscotto est devenu un match déjà découpé en parts de gâteau égales, mais sans corruption, juste un arrangement qui convient aux deux équipes.
«Deux blessés valent mieux qu’un mort»
Gianluigi Buffon avait évoqué cette façon de se mettre d’accord en fin de saison si un nul convient à deux équipes pour maintenir ensemble leur position au classement. «Deux blessés valent mieux qu’un mort», avait dit le gardien, en plein «Calcioscommesse», le scandale des matches truqués qui secoue l’Italie depuis un an. L’expressio