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Libération
Récit

Bleus : orage, ô des espoirs

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Contre l’Ukraine, la France a survolé un match perturbé par la pluie. Les quarts sont en vue.
Yohan Cabaye le 15 juin 2012 (REUTERS)
publié le 15 juin 2012 à 22h06

En battant la sélection ukrainienne (2-0) vendredi, à Donetsk, les Bleus ont remporté leur premier match en phase finale d’une grande compétition (Mondial ou championnat d’Europe) depuis la demi-finale de la Coupe du monde 2006 et remis sur des bons rails - d’excellents rails, même - leur Euro. Face au pays hôte, ils ont été costauds, mobiles, concentrés, agressifs : dominateurs comme jamais.

Le sélectionneur tricolore, Laurent Blanc, avait décidé de jouer le coup : trois changements par rapport à l'Angleterre lundi ; Evra et Malouda sur le banc, c'est-à-dire 120 sélections par-dessus le bastingage. Nasri recentré, un dribbleur (Ménez) en plus pour percuter à droite : l'idée consistait à la fois à pencher vers l'attaque et à provoquer des choses nouvelles, dans le droit fil des déclarations de la veille, quand Blanc avait demandé par voie de presse à ses hommes «de [lui] montrer qu'il y a de grands joueurs chez les Bleus».

Fourches. Qu'ils existent ou pas, on s'est d'abord dit que Blanc n'allait pas les voir ce soir-là. Un éclair déchire la Marseillaise tricolore, éteignant la sono, et les onze tricolores en rang se retrouvent à chanter sans musique, inaudibles dans une Donbass Arena où les supporteurs ukrainiens hurlaient où qu'ils soient - et ils étaient partout. Des seaux de flotte descendent du ciel complètement noir, les éclairs redoublent : on joue depuis 4 minutes et 24 secondes quand l'arbitre néerlandais, Björn Kuipers, renvoie tout