Les Bleus disputeront les quarts de finale de l’Euro 2012 dimanche contre la Roja espagnole, samedi à Donetsk. Ils avaient fait leur plumard lors des deux premiers matchs de poule (1-1 devant l’Angleterre, 2-0 contre l’Ukraine) : ils se sont couchés dedans hier en dépit d’un match totalement raté et perdu (0-2) à Kiev contre des Suédois pas démobilisés, même si éliminés, qui auront joué le coup avec plus de sérieux que de passion.
Ce coup-là, on était dans les cintres, à surplomber de 70 mètres le bord de touche le plus proche. Pas sympa. A cette distance, on voit les joueurs s’agiter comme des Bidibules et on appréhende que l’aspect tactique : quelle espace entre les lignes, combien d’appels de balle à la récupération du ballon, quel surnombre… Le rapport est, dès lors, mathématique : des points (les joueurs), des lignes, des courbes. L’intensité a disparu : il faut se raisonner pour avoir en tête que Français et Suédois se rentrent dedans tout pareil.
Bourbier. On s'échappe : c'est la violence des contacts qui aspire le spectateur dans le match, c'est à cette même aune qu'on juge l'ascendant. L'observateur perché a peu d'alternatives : son sixième sens ou le décompte des occasions de but, ce dernier pouvant cependant être aussi mensonger que la maîtrise du ballon. On s'est à peu près rendu compte que les Sebastian Larsson et consorts y sont allés gaillardement, non pas par atavisme nordique mais par sens du devoir envers eux-mêmes (deux défaites avant le mat