Mardi soir, dans un couloir du Stade olympique de Kiev, trois bons quarts d'heure après la soupe (0-2) tricolore face à la sélection suédoise et la qualification paradoxale pour le quart de samedi devant l'Espagne : l'attaquant Olivier Giroud, les neuf dernières minutes du match au compteur, vient musarder devant la presse. «J'espère au moins que ça nous servira de leçon. L'Espagne, ça sera une autre paire de manches. Il y avait de la colère dans le vestiaire, mais il faut essayer de dire les choses plus calmement, et de manière plus réfléchie.»
L’attitude du très probable futur Gunner interpelle. A l’échelle du vestiaire tricolore, Giroud et ses 8 sélections ne pèsent rien : une aimable curiosité, aussi exotique que son club de Montpellier aux yeux de l’élite mondialisée - Londres, Milan, Munich, Madrid, Manchester - qui fait l’ordinaire du groupe tricolore. A cet instant, l’attaquant se sent pourtant autorisé à porter un jugement de valeur sur ce que racontent des équipiers autrement gradés : un peu étranger, un peu surpris aussi par cette brusque plongée chez les grands fauves.
Furie. L'après-match mouvementé des Français n'a en effet pas exactement concerné des supplétifs : Karim Benzema, Franck Ribéry et Samir Nasri sont dans le coup. Au retour du terrain, le premier arrive dans le vestiaire comme une furie, fustige le manque d'investissement, explique qu'il est dégoûté par ce qu'il a sous les yeux depuis la veille. Ribéry vient au soutien. Au mo