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Libération

Le sport rapproche les peuples. Ou pas

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par Arnaud Di Stasio et Olivier Bédora
publié le 21 juin 2012 à 19h34
(mis à jour le 21 juin 2012 à 19h47)

Vendredi, l'Allemagne rencontre la Grèce en quart de finale de l'Euro dans un contexte plombé entre les deux pays. A Athènes, on ne supporte plus les leçons de la chancelière Angela Merkel et les critiques de la presse allemande. Autant dire que les Grecs savoureraient particulièrement de bouter l'Allemagne hors de l'Euro. L'occasion de revisiter quelques rencontres à très haute tension politique qui ont marqué l'histoire du sport.

Italie-Espagne, coupe du monde de foot, 1934

Le Duce a vu grand. L’Italie doit s’imposer dans sa coupe du monde de football. C’est à Florence, dans le stade Giovanni Berta à l’architecture très mussolinienne, que les Azzuri reçoivent la Roja en quart de finale. Les Espagnols, dont la plupart sont républicains, veulent prouver qu’on peut vaincre le fascisme par le sport. Le match est âpre, tendu. Plusieurs blessés (dont l’Espagnol Ricardo Zamora, le meilleur gardien du monde) sont à déplorer des deux côtés. Finalement après un score nul 1-1, l’Espagne et l’Italie disputent un match d’appui. Gagné par les Italiens d’une manière très virile : Luis Monti, un Argentin naturalisé de fraiche date, remplissant les basses besognes. Giuseppe Meazza et les siens s’imposent au milieu des saluts fascistes.

 

Hongrie-URSS, water-polo, jeux Olympiques de Melbourne, 1956

A peine un mois après l’intervention de l’Armée Rouge pour réprimer l’insurrection de Budapest, le tournoi de water-polo des Jeux Olympiques de Melbourne offre une affiche Hongrie-URSS... Le 6 décembre 1956, les deux équipes s’affrontent en demi-finales pour ce qui restera comme le « bain de sang de Melb