Menu
Libération

Vicente Del Bosque, très probe sur lui

Article réservé aux abonnés
Le sélectionneur espagnol aux allures de papy gâteau fait l’unanimité par sa modestie.
publié le 21 juin 2012 à 21h06

«Bon», «loyal», «juste», «généreux», «équitable». Qu'il soit garçon de café, simple passant, entraîneur de première division ou joueur de la Roja (la rouge), tout Espagnol interrogé sur Vicente Del Bosque, sélectionneur de l'équipe nationale, qui affronte la France demain en quart, vous servira les mêmes commentaires dithyrambiques. «A la limite, on peut trouver des gens qui discutent certains de ses choix en tant qu'entraîneur, confie un commentateur de la radio SER, mais tout le monde vous dira qu'humainement, on ne fait pas mieux.»

Dans un pays où l'on est toujours prompt à s'empailler sur les questions footballistiques, le consensus est frappant autour de ce sélectionneur à l'embonpoint bonhomme, aux moustaches de papy gâteau et à l'allure légèrement claudicante. Le chic type par excellence, sensé, l'homme de l'équilibre et du juste milieu. Début juin, en pleine tourmente financière, le chef du gouvernement, Mariano Rajoy, lui demandait d'emporter l'Euro 2012 pour «relever le moral» d'un pays déprimé. Au quart de tour, le flegmatique Del Bosque lui a rétorqué : «Monsieur Rajoy, ce n'est pas en gagnant cette compétition qu'on réglera la situation économique du pays.»

«Normalité». Cet homme placide n'est pas sans caractère. Il en faut, avec des épaules costaudes en plus, pour gérer avec «tranquillité» et «normalité» - ses deux mots préférés - une équipe en lice pour le combo Euro (2008)-Mondial (