Cette scène est l'un des standards du périple ukrainien des tricolores, ponctuant invariablement les matchs de l'équipe de France par beau (2-0 devant l'Ukraine le 15 juin) ou gros (0-2 face à la Suède mardi) temps : l'attaquant Karim Benzema, l'homme qui filait comme une ombre il y a encore quelques mois, vient débriefer devant la presse. Droit comme un i, le front plissé, le regard qui se plante dans les yeux de celui qui pose la question et qui ne le lâche plus. A l'exception d'un missile contre Samir Nasri mardi, le Madrilène ne sort jamais des merveilles : «On n'était pas dedans», «on a compris tout de suite que…», «un non-match»… Des généralités traduisant la volonté de parler au nom de l'équipe et cette posture de leader qu'il essaye d'endosser un peu malgré lui.
Grêle. Benzema ne parle jamais de lui-même. Il est bien le seul. Les uns après les autres, tous ses coéquipiers sont passés à confesse sur le sujet et son corollaire : l'absence de but de la vedette tricolore dans cet Euro, alors que Mario Gomez, Robin Van Persie, Cristiano Ronaldo, Fernando Torres, Mario Balotelli et même Wayne Rooney sur un seul match ont fait tomber la grêle. Ce problème n'en fut d'abord pas un : Benzema fait ses matchs, déclenche des offensives et fluidifie la circulation de balle tricolore, ce qui n'est pas un luxe.
Le défenseur Gaël Clichy : «Il est important dans le schéma du coach», un 4-3-3 (quatre défenseurs, trois milieux et trois attaquants) où la