L’équipe de France est en feu. Quatre jours après les éclats de voix de Kiev, elle affronte samedi soir (20 h 45 sur TF1) dans la Donbass Arena de Donetsk la référence absolue : l’Espagne, tenante du titre, championne du monde en 2010 ; pas un but encaissé lors des matchs à élimination directe depuis la danse du scalp de Zinedine Zidane devant Carlos Puyol un soir de juin 2006 à Hanovre (Allemagne). Et elle se consume tellement que son sélectionneur, Laurent Blanc, a fait un pas de côté, une habitude, quand ça tourne au vinaigre, prise chez les Girondins de Bordeaux et qui peut, au choix, traduire une volonté de responsabiliser ses joueurs - il serait temps - ou un ras-le-bol d’avant l’Apocalypse.
Mercredi, au lendemain de la défaite en poule contre la Suède, Blanc a donné une conférence de presse d'une tenue exceptionnelle. Sur les clashs en série de mardi : «Tous les joueurs n'ont pas eu l'impression que tout le monde avait tout donné contre la Suède.» Sur l'Espagne : «Si tu espères posséder le ballon plus qu'eux… Allez, heureusement, elle ne te garantit pas la victoire, mais… J'aime leur simplicité et cette intelligence de jeu de plus en plus rare chez les footballeurs.» Sur les Bleus : «Pour l'instant, notre collectif nous a emmenés en quart de finale. Après, les grands joueurs gagnent les grands matchs : Angleterre-Ukraine [mardi à Donetsk : 1-0, ndlr], c'est passe de Steven Gerrard et but de Wayne Rooney. Reste à savoir s'il y a de grands joueurs c