Le GP d’Europe a honoré trois champions du monde. Devant son public, Alonso a réalisé des merveilles pour imposer sa Ferrari devant la Lotus-Renault de Räikkönen et la Mercedes de Schumacher. Vettel, longtemps leader, a été victime de sa mécanique.
L’homme Fernando Alonso
L'Espagnol a remporté hier une improbable victoire. Qualifié à une lointaine 11e place, il parlait d'une douche froide et se montrait très dubitatif sur les possibilités de sa monoplace à se sortir du guêpier surchauffé de Valence. Il faut croire que la douche l'a réveillé puisque le génial pilote de la Scuderia a exploité toutes les opportunités. Hauteur d'un bon départ, irrésistible dans la véritable bagarre de rue qui s'est déclenchée au milieu de la course, vif comme l'éclair lorsque la voiture de sécurité s'est effacée, idéalement placé quand Vettel a abandonné et enfin intraitable en fin de course alors que la plupart de ses adversaires directs étaient aux abois ou faisaient n'importe quoi, Alonso a démontré qu'il est bien le meilleur pilote en activité. Grâce à la 29e victoire de sa carrière, il s'empare de la tête du championnat. Le champion du monde 2005 et 2006 n'a pas tenté de retenir son émotion alors que retentissait l'hymne espagnol. A ses yeux, ce succès est l'un de ses plus beaux : «Après la victoire de l'équipe nationale de foot, je me sens vraiment fier d'être un sportif espagnol, vu les difficultés que traverse mon pays. Je sentais que je devais faire quelque chose, et je suis heureux d'