Samedi soir au cœur de la Donbass Arena de Donetsk, une petite heure après la qualification logique de la Roja espagnole pour les demi-finales de l’Euro au détriment des Bleus (2-0). Rentré en cours de jeu, Samir Nasri passe sans s’arrêter en zone mixte, l’espace dévolu aux échanges entre les joueurs et la presse. Juste avant de monter dans le car, il fait demi-tour, passe sous une barrière et retourne dans le vestiaire.
Il y restera une dizaine de minutes. Pendant ce temps, Alou Diarra, Karim Benzema, Hugo Lloris ou Franck Ribéry investissent l'espace et font face dignement : «On est tombé devant ce qui se fait de mieux en Europe», «les Espagnols sont plus matures que nous dans le jeu, mais bon, il leur a fallu six ans», «on leur a laissé le ballon exprès». Nasri revient, avec l'intention manifeste de ne pas répondre à la moindre question. Un journaliste de l'AFP insiste. Nasri : «Vous cherchez toujours la merde. Vous cherchez des histoires.» Le type : «C'est ça, casse-toi.» Nasri : «Va te faire enculer. Va niquer ta mère, sale fils de pute. Tu veux qu'on s'explique ? Allez, comme ça, vous pourrez continuer à dire que je suis malpoli…» Le type recule et se fond dans la masse.
Nasri s’éloigne : dans le car des Bleus, il répétera à un membre du staff son intention de démolir le gars. L’histoire est terminée. Elle avait commencé bien plus tôt, deux heures avant le coup d’envoi, lors de la reconnaissance du terrain par les joueurs français. Seu