La coiffure parfaite, le costume cintré, les chaussures cirées : le dandy de 54 ans porte beau. Classe. C'est peut-être le qualificatif le plus approprié pour décrire le sélectionneur italien, Cesare Prandelli. D'ailleurs, il a contaminé le jeu de la Squadra Azzurra. Le catenaccio est mort et enterré. Depuis le début de l'Euro, la bande à Buffon prend, sur le terrain, un plaisir qu'elle s'applique à partager. Un jeu fluide, offensif, qui transpire l'élégance, à l'image de son rayonnant meneur de jeu, Andrea Pirlo. Ce soir encore, malgré la pression et l'importance d'une demi-finale, le sélectionneur transalpin ne dérogera pas à sa règle : «Contre l'Allemagne, je préfère prendre un but en contre-attaque plutôt que de rester vingt minutes à souffrir derrière.»
Après le fiasco du Mondial 2010 et l’élimination au premier tour, l’ancien partenaire de Michel Platini à la Juventus de Turin est désigné par la fédération italienne pour redorer le blason du champion du monde 2006. Cesare Prandelli quitte le banc de la Fiorentina après quatre saisons et quatre qualifications européennes. Il débarque avec un projet, des règles et de l’ambition. Au pays où le football est roi, Prandelli porte la couronne.
Prison. Chose inédite et risquée en Italie, Prandelli n'érige plus le résultat au rang de priorité. Son objectif premier : l'éducation des joueurs. Le Lombard veut des Azzurri exemplaires et professionnels, avec la mise en place d'un code éthique. Le typ