La Roja espagnole affronte ce mercredi soir à Donetsk son homologue portugaise pour la première des deux demi-finales de l’Euro polono-ukrainien, quatre jours seulement – Cristiano Ronaldo et consorts sont au repos depuis six jours – après sa victoire (2-0) devant les Bleus au même endroit. On s’était posé samedi dans les travées de la Donbass Arena pétrifié de respect, pleinement conscient d’avoir sous les yeux l’une des formations les plus dominantes (un Euro et une Coupe du monde gagnés de rang) de toute l’histoire du jeu.
On est sorti tout froid, mais moins que les joueurs espagnols eux-mêmes. Impossible de lire la déception ou la joie sur le visage des vainqueurs après le match : une sortie d'usine ; la fatigue, les joues creusés, le poids écrasant des victoires passées – c'est-à-dire des attentes à venir – qui lamine les mecs. Quand ceux-ci s'expriment, ils investissent une zone se situant entre l'explication et la justification. Le milieu Sergio Busquets : «C'est important de ne pas prendre de but. On l'avait réussi en 2010 et là, pour l'instant, c'est bon.» Son coéquipier du milieu, Xavi Hernández : «On gère très bien. On est solidaire. On a la maturité nécessaire.»
Dégénéré
On peut dire ça comme ça. L'Espagne a inventé un truc : le catenaccio – cadenas en italien – avec ballon. A voir, c'est horrible. Deux, trois solutions vers l'avant ? On repart derrière quand même, histoire de faire tourner la gonfle vingt-cinq secondes supplémentaires et d'enfonc