Vingt-deux secondes chrono. Ce n’est pas le titre d’une nouvelle série américaine, mais une statistique un brin extravagante. Lors du match de poule contre les Pays-Bas, l’attaquant allemand Mario Gomez n’a eu le ballon dans les pieds que pendant vingt-deux secondes. Suffisant pour inscrire les deux seuls buts de son équipe. Pour le premier, ça ne lui a pris qu’une seconde. Et seulement deux dixièmes pour le second : une frappe en pleine lucarne d’un angle impossible. Deux buts qui s’ajoutent à celui inscrit lors du premier match de la compétition face au Portugal.
Gomez est en tête au classement des buteurs, avec trois réalisations : deux du droit, un de la tête. Costaud. Mais rien de surprenant lorsqu’on regarde ses statistiques d’un peu plus près. Cette saison, au Bayern Munich, «Super Mario» a inscrit 41 buts en 52 matchs : 26 en Bundesliga, 2 en coupe nationale et 13 en Ligue des champions. Personne n’a fait aussi bien dans les grands championnats européens, si ce n’est les deux extraterrestres de la Liga, Cristiano Ronaldo et Lionel Messi.
Loupé. Pourtant, le gaillard (1,89 m, 88 kg) commence à peine à se faire respecter outre-Rhin. La faute à des débuts difficiles avec la Mannschaft. En juin 2008, Mario Gomez sort d'une saison plus que réussie avec son club de l'époque, Stuttgart (19 buts en 25 matchs). Bingo, le beau gosse de 23 ans se retrouve titulaire à la pointe de l'attaque allemande à l'Euro austro-helvétique en compagnie de Miroslav Klose. Oui m