La seconde demi-finale de l’Euro oppose ce soir l’Italie à l’Allemagne, les deux plus gros palmarès du continent. Du classique au premier coup d’œil. Pourtant, chacune des équipes traverse une période assez inhabituelle.
Une Allemagne revancharde
L’Allemagne empilait les titres, elle est désormais aux places d’honneur. Triple vainqueur de l’Euro (un record), la Mannschaft n’a plus remporté la moindre compétition depuis 1996, une éternité pour elle.. Séduisante et impressionnante dans le jeu, elle a confirmé, depuis le début de l’Euro, le statut de favorite qu’elle partageait avec l’Espagne avant le coup d’envoi. Talent, maîtrise, efficacité et maturité caractérisent le parcours allemand depuis le début de l’Euro. Après avoir survolé ce qui était censé être le «groupe de la mort» (3 victoires en autant de matches), les joueurs allemands ont facilement disposé de la Grèce (4-2) en quarts de finale. Dans ce match à haute tension politique, le sélectionneur allemand s’est même permis le luxe de se priver de Mario Gomez, le meilleur buteur de l’Euro.
Depuis la prise de fonction de Joachim Löw en 2006, l’Allemagne ne jure que par le jeu. Si son effectif est très jeune (la moitié a 23 ans ou moins), ses cadres sont arrivés à maturité. Lahm, Schweinsteiger ou encore le rempart Neuer sont les leaders d’une équipe qui s’appuie sur l’ossature du Bayern Munich (7 joueurs du onze type).
Troisième des deux dernières Coupes du Monde, et finaliste de l’Euro 2008, la Mannschaft s’est inclinée à chaque fois contre le fu