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Libération
TRIBUNE

Maintenir Laurent Blanc ? Oui, mais sous conditions…

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par Eric Thomas, Président-fondateur de l’Association française de football amateur (Affa)
publié le 28 juin 2012 à 19h06

Le moins que l’on puisse dire, c’est que cet Euro 2012 laisse un goût amer. Le football français - supporteurs, éducateurs, amateurs… - n’attendait pas monts et merveilles de cette équipe de France, mais pouvait raisonnablement penser qu’elle allait faire bonne figure, après une vingtaine de matchs sans défaite et une image quelque peu réhabilitée depuis Knysna. Ce qui aurait permis de remettre sur de bons rails un football français déclinant. Si les valeurs d’humilité, de solidarité et d’exemplarité avaient été respectées par les Bleus, même une défaite en quarts de finale aurait été applaudie.

Résultat : une victoire, un nul, deux défaites et quelques comportements indignes. Un jeu peu emballant, des paroles et des actes stupéfiants, très peu de joie et de sourires… L'équipe de France n'a pas donné l'image que l'on attendait. Le message déployé au Mans, avant son départ en Ukraine («A l'Euro avec vous et pour vous»), sonnait faux. Le comportement général de la sélection renforce, sinon confirme, aujourd'hui ce sentiment.

Laurent Blanc avait du pain sur la planche après la faillite sud-africaine. Sur et hors du terrain. Un lien était à reconstruire avec le foot d’en bas, tout comme l’étaient une cohésion et une solidarité, promesses de résultats plus glorieux.

En coulisses, le sélectionneur avait confié à plusieurs reprises ne pas avoir beaucoup de certitudes au sujet de son groupe. Des certitudes de jeu, mais aussi de comportement. Malheureusement, les critères sport