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Analyse

Dope, fric... des mythes qui reviennent en Boucle

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A l’occasion du début du Tour de France, ce samedi à Liège, c’est tout un peloton d’idées reçues sur le cyclisme qu’il s’agit de questionner.
Cadel Evans à Liège, le 28 juin 2012. (REUTERS)
publié le 29 juin 2012 à 22h26

En juillet, le Tour fait salle comble. C'est l'occasion de faire le tour, en cinq étapes, des idées reçues sur le vélo.Elles sont innombrables et touchent forcément la dope qui éclabousse tout le peloton. Cette année, en l'absence de Contador puni et d'Andy Schleck blessé, deux favoris : le Britannique Bradley Wiggins (Sky) et l'Australien tenant du titre Cadel Evans (BMC). L'idée reçue à Liège affirme qu'on va s'ennuyer ferme. Les deux hommes ont 3 497 km pour prouver que non.

Le cyclisme est un sport Chrétien

Voilà ce qu'en dit Marc Madiot, manager de FDJ-BigMat : «C'est un sport judéo-chrétien façonné par notre vieux fond de sauce catho auquel il faut ajouter le rite romain des Italiens, Belges et des Espagnols. La notion de pardon, de rédemption, le fils prodigue perdu pour le vélo qui revient dans le peloton après sa suspension, on retrouve toute cette imagerie aussi dans la manière dont les journaux ont traité les affaires. J'ai une théorie, et qui vaut ce qu'elle vaut, mais je crois que ce fond judéo-chrétien a permis au Tour de passer le cap des années de plomb car le peloton est allé chercher le pardon au bord de la route. Et ce pardon a été accordé par la France.» Amen. Certes, la Grande Boucle n'est plus la fille aînée de l'Eglise catholique. Mais le fut-elle un jour ? Odon Vallet, spécialiste des religions, résumait le paradoxe dans Libération en 2005 : «La plupart des coureurs n'ont jamais foutu les pieds à la messe