Rafael Nadal est tombé le nez dans le gazon dès le deuxième tour de Wimbledon, victime d’un quasi-inconnu en état de grâce, le Tchèque Lukas Rosol, centième mondial et auteur d’une des plus grosses sensations de la décennie en cinq sets 6-7 (9/11), 6-4, 6-4, 2-6, 6-4.
L’Espagnol n’avait plus été battu au deuxième tour d’un tournoi du Grand Chelem depuis sept ans. C'était déjà à Londres, en 2005, par le Luxembourgeois Gilles Muller, l’un de ces grands serveurs qu’il craint plus que tout sur herbe.
Les balles n’ont jamais semblé gicler de la raquette du double vainqueur de Wimbledon (2008, 2010), extrêmement décevant, à part au service (19 aces, soit trois de moins que son adversaire).
Mais le N.2 mondial a aussi été battu par un joueur qui a élevé son jeu à un niveau inimaginable pour un sans-grade du circuit. Rosol, un grand échalas d’1,96 m, a tapé de toutes ses forces dès que la moindre occasion se présentait, en particulier en coup droit.
Il a dirigé l'échange du fond du court et contraint Nadal à défendre en permanence, sans beaucoup d’efficacité car l’Espagnol n’avait pas non plus les jambes qui viennent de lui permettre de remporter Roland-Garros pour la septième fois.
«C'est comme un miracle. Je n'aurais jamais espéré quelque chose comme ça. J'ai joué de manière incroyable aujourd'hui. J'espère pouvoir faire plus d'un match comme ça. C'est le meilleur moment de ma carrière», a réagi le vainqueur en sortant du Central.
Avant ce retentissant exploit, Rosol présentait