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Libération
Reportage

Tournées belges sur le Tour

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Les spectateurs sont venus en nombre hier, à La Baraque de Fraiture. Pour un coureur… et le buffet.
publié le 1er juillet 2012 à 22h28

Dans un désordre indescriptible, des voitures venues de Liège, Houffalize, Marche-en Famenne et du Luxembourg se sont amoncelées au lieu-dit La Baraque de Fraiture, à 600 m d’altitude, campagne moussue et premier ravitaillement du Tour de France au kilomètre 98. Un long faux plat, dans une nature copieuse et vert bouteille, quand on vient de Lierneux.

Posté au carrefour, le fan-club de Maxime Monfort s’est mis à table sur les coups de 11 heures. A 15 h 15, au passage de la course, il fallait un palan pour extraire deux convives hilares, tant il est vrai qu’un supporteur un peu sérieux du régional de l’étape (Monfort habite à Sprimont, à quelques kilomètres de là) ne peut vivre à moins de 25 mètres d’une pompe à bière et d’un ramequin de boulettes liégeoises.

Œil de bête. Ils sont une petite centaine, joyeux et fort drôles. Ils ont payé 10 euros pour un buffet à volonté. Claude est commissaire «dans la vraie vie, mais aujourd'hui je sers des repas et de la bière». Il a l'air bonhomme comme ça, mais Claude, il vous regarde comme si un œil de bête vous suivait dans la nuit. Il aime le vélo mais «ne roule pas», apprécie «Monfort, le gars du coin» et pense que «le pays ne tourne pas rond». Lui-même se perd, dit-il, «dans la politique». Et être là le change de la vie «de tous les jours», des flagrants délits, de ses collègues qui «se foutent comme d'une guigne du trafic de dope qui se déroule sous leurs yeux»