Plus élégant que jamais, Roger Federer a lévité au-dessus du central de Wimbledon, hier, pour gagner sa place en demi-finale des Internationaux de Grande-Bretagne en battant le Russe Mikhaïl Youzhny. Confortablement installé sur son tapis volant, le Suisse a éparpillé son adversaire du jour aux quatre coins du court, après l’avoir réduit en poussière. Expédié en trois sets (6-1, 6-2, 6-2), Youzhny a rapidement viré au rouge, soufflant sur chaque point perdu, c’est-à-dire souvent, ou gagné par Federer, c’est-à-dire aussi souvent.

A quelques dizaines de mètres de là, le n° 1 mondial Novak Djokovic réglait son compte à l’Allemand Florian Mayer en cédant quatre jeux de plus (6-4, 6-1, 6-4) que Federer, sans doute par distraction. La veille, Mayer avait pourtant maltraité Richard Gasquet. Il faut croire que le Français était moins fort qu’on ne le croyait.

Egaler. Les supporteurs respectifs du Suisse et du Serbe auront de quoi se ronger les ongles tout le temps que durera, demain, la demi-finale entre leurs deux champions. Comme d'habitude entre les deux hommes, le résultat pourrait modifier un peu le cours de l'histoire du tennis. Si le Suisse - qui ne semble plus souffrir de son dos qui le tourmentait depuis quelques semaines - s'incline, son rêve d'un dix-septième tournoi du Grand Chelem et d'un septième titre sur le gazon de Wimbledon pour égaler Pete Sampras se perdra dans les limbes. Il aura certes quand même gagné une place au classement mondial, puisque Fed