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A Bellegarde, Thomas Voeckler n’était plus mou du genou

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Tour 2012 . Le Français, pourtant mal en point, s’est imposé hier dans le Jura. Wiggins reste en jaune avant la haute montagne aujourd’hui.
Le Français Thomas Voeckler, vainqueur de la 10e étape du Tour de France entre Mâcon (Saône-et-Loire) et Bellegarde-sur-Valserine (Ain) le 11 juillet 2012 (Photo Pascal Pavani. AFP)
publié le 11 juillet 2012 à 21h46

Equipe modèle, Europcar n’était pas contente de son fournisseur habituel : trop de mâchefer dans le charbon qu’on lui livrait depuis le début de la saison. La combustion était incertaine, un dépôt grisâtre et douteux s’était formé dans les tubulures et risquait de faire exploser le moteur. «Changeons de fournisseur !» a tapé du poing son directeur sportif, Jean-René Bernaudeau. C’est chose faite depuis hier. L’épatante victoire de Thomas Voeckler, échappé dans le col du Grand Colombier (hors catégorie), qu’il franchit en tête devant Sanchez, Scarponi, Devenyns, s’est en partie construite à 30 bornes de l’arrivée avant de filer en contre sous la flamme rouge, en costaud. Le succès tient du miracle que l’on doit à l’Eglise des derniers saints du vélo.

Déprimé. Thomas Voeckler, 33 ans, était grabataire, déprimé, ne se nourrissait quasiment plus avant de prendre le départ du Tour. Il a alors entendu une voix le soir de l'étape de La Planche des Belles Filles, qui lui a dit : «Tu trouveras l'enseignement sacré sur un parchemin caché sous une pile de Vélo Magazine sous ton lit avec les vieux Rustica et, comme tu lis l'araméen couramment, tu déchiffreras le message des anciens qui détaillent comment venir à bout d'un genou qui te fait pédaler de guingois. Tu frictionneras ensuite vigoureusement le genou en question à l'aide d'une décoction à base de clous de girofle et de saindoux. N'oublie surtout pas de poser la noix de saindoux sur les genoux en direction des