Menu
Libération
Récit

En montagne, les Europcar se poussent du col

Article réservé aux abonnés
Tour de France 2011dossier
Dans le sillage de Thomas Voeckler, mercredi, son coéquipier Pierre Rolland a remporté la rude étape d’hier. Laissant le suiveur dubitatif.
publié le 12 juillet 2012 à 22h16

C'est la fameuse magie d'Europcar qui a encore opéré. Le surmenage professionnel guetterait-il les grégarios de cette fameuse formation ? Après la victoire de Thomas Voeckler à Bellegarde avant-hier, Pierre Rolland a remporté hier, détaché en plus, l'étape des quatre cols (Madeleine, Croix de Fer, Mollard, La Toussuire). Thibault Pinot (FDJ) arrache la deuxième place devant Froome (Sky).

Ce dernier chasse du podium Evans, qui a explosé dans la Toussuire. Ce matin il y a deux Sky installés aux deux premières places du général : Wiggins et Froome. Nibali est à la troisième place à 2'23" de l'Anglais, qui, froid comme l'acier, lâchait : «C'était prévu dans le plan du jour d'écarter Evans. C'est fait.» Un peu facile à dire après coup, mais du moment que ça instille le doute.

Ex-voto. Mais revenons aux petits hommes verts. La victoire de Rolland l'an dernier à l'Alpe-d'Huez avait fait dire à Manolo Saiz, ex-patron de la Liberty Seguros et pris dans l'affaire Puerto, dans une très longue interview accordée à Pédale, que les Europcar étaient de sacrés farceurs. On amoindrit les propos pour ne pas froisser Jean-René (Bernaudeau). Manolo se tapait sur les cuisses à propos d'Europcar et ça lui tirait des larmes de joie mauvaise. En gros, Manolo, le dernier taliban du vélo, affirmait, il n'y a pas de grand style sans exagération dans la composition alchimique. Comprendre : vous, les Français, vous pensez que vos coureurs naissent dans des choux