La bannière de l’Union Jack flotte sur le Tour de France. Avec deux coureurs anglais aux deux premières places du classement général, l'équipe Sky semble avoir posé ses grosses mains sur l'édition 2012. On pourrait assister, d’ici dix jours sur les Champs Elysées, à une scène jamais vue: deux sujets de sa majesté - Bradley Wiggins et Christopher Froome - sur le podium final du Tour.
La Grande Boucle ne nous avait pas habitués à pareille présence britannique. L’histoire retient notamment les noms de Tom Simpson, un bon grimpeur des années 60 décédé tragiquement sur les pentes du mont Ventoux, de l’Ecossais Robert Millar, maillot à pois de l'édition 1984, et de Mark Cavendish, déjà lauréat de 21 étapes sur l'épreuve. Mais jamais nos cousins d’outre-Manche n’avaient été en mesure de ramener le maillot jaune jusqu'à Paris.
Ce qui frappe, cette année, c’est l’archidomination de l'équipe britannique Sky, qui a maté la concurrence dans les Alpes. A tel point qu’on se demande si le principal rival de Bradley Wiggins, le leader de la course, n’est pas son équipier Froome, Kenyan de naissance mais désormais détenteur d’un passeport britannique.
Née en 2010, la formation largement sponsorisée par l'opérateur de télévision BSkyB se targue d'avoir mis en place un système révolutionnaire, tout entier dévoué à la cause du cyclisme britannique. Le journaliste Richard Moore, auteur de Sky's the limit: british cycling's quest to conquer the Tour de France, analyse les recettes de cette