Etape entre Aude et Ariège et victoire en costaud de Luis-León Sánchez (Rabobank) qui s’est défait de ses compagnons d’échappée du jour : Casar (FDJ-BigMat), Sagan (Liquigas) qui monte maintenant comme un chevrier, Gilbert (BMC) et Izaguirre Insausti (Euskaltel). Sept intercalés puis ensuite le peloton maillot jaune 18 minutes plus tard. Au général rien ne bouge.
Le Tour serait-il comme une trompette bouchée ? Même Miles Davis n'en sortirait pas un son ? Mais hier, s'est invité, à 25 km de l'arrivée, dans l'ascension de la seconde difficulté du jour, le Mur de Péguère (1300 m), jamais emprunté, un col aussi large que le chas d'une aiguille, le fameux clou ariégeois. «30 crevaisons sur un groupe de 50 : ça commence à faire», soupirait à l'arrivée Jean-François Pescheux, directeur de l'épreuve et dont la voiture a fini à plat.
Sabres. Le Tour s'ennuie, dit-on depuis Liège. Et crée donc l'événement pour donner du grain à moudre aux suiveurs. Montons des barricades plutôt que les cols, dit l'un. J'ai mieux, tonna un Ariégeois, et qu'enfin l'esprit du clou flotte sur cette course qui nous fait crever d'ennui. Le loup se fait rare et l'ours hiberne. L'activité estivale au sommet du Mur de Péguère c'est de piéger le cycliste avec une assiettée de clous. L'Ariégeois avale donc des sabres les longues soirées d'hiver et sème des clous à la belle saison, dans des routes à fortes pentes, car dans la vallée, il casse des tessons de bouteilles. Le clou est pour lui