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Libération
Récit

Le Tour manque toujours de piquant

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Etape de transition signée Fédrigo. En rêvant, demain, d’un duel Wiggins-Froome dans les Pyrénées.
publié le 16 juillet 2012 à 22h16

Etape de transition entre le Gers, et ses platanes tigrés, les Hautes-Pyrénées et Pyrénées-Atlantiques à 43 de moyenne. «C'était plat, mais pas tant que ça», a dit Bradley Wiggins (Sky) qui a passé une journée ensoleillée. Belle victoire de Pierrick Fédrigo (FDJ) après une année bousillée «par une maladie attrapée dans les champs» qui l'a laissé aplati et dépressif.

La journée ? Une première échappée avec déjà Fédrigo mais qui avorte. Puis c'est la bonne, lancée par Thomas Voeckler (Europcar) au km 62. Il y a là de beaux clients dans cette échappée à six : notamment Vande Velde, Sorensen, Dumoulin. Au km 120 l'avance est de onze minutes. Autant dire que c'est la bonne. «On a laissé filer», a expliqué Wiggins pour justifier l'écart à l'arrivée. A quinze bornes du but ça s'observe. Sorensen attaque deux fois. Fédrigo place un coup de fusil à 6 km de la ligne. Vande Velde est seul capable de le suivre. Calé dans la roue de Fédrigo, l'Américain de la Garmin tente de gicler à 300 m, mais en vain. Fédrigo claque sa seconde victoire à Pau, après celle de 2010.

Torpeur. Le Tour a tout essayé pour sortir les suiveurs de leur torpeur. Le roman avec Armstrong, puis sans, avec Contador, puis sans, avec Andy Schleck, puis sans. Le roman à clé, à tiroirs, avec clous depuis deux jours. Rien n'y fait. Un suiveur déprimé ose la question à Wiggins : «Si vous et Froome n'aviez pas été dans la même équipe, on serait moins ennuyé, non ?» Wiggins