APau, sous un soleil africain, l’action se hâte vers les deux grandes étapes pyrénéennes avec, aujourd’hui, l’Aubisque et le Tourmalet en plat du jour. Mais en l’absence de dénouement, tant le Tour semble s’être rattaché à la mission britannique incarnée par la Sky.
Hier, lors d’une journée en roues libres du côté de RadioShack et Frank Schleck, la lassitude pointait son spleen. L’aîné des frangins luxembourgeois n’attend rien des prochaines 48 heures. Le cœur n’y est plus.
Contestation. Plus joyeuse, elle, la Sky conviait à une garden-party dans le centre de Pau. Et pour dire quoi ? Que la partie qui s'engage aujourd'hui et demain ne doit pas être balayée par l'adversité, la haute montagne, voire les clous. Wiggins devant les micros : «Une occasion comme celle-là ne se représentera plus.» Effectivement, car depuis le début du Tour, la contestation a été étouffée au sein du peloton au plus grand profit de la formation britannique. Mais sans Alberto Contador et Andy Schleck, et ce n'est pas faire injure à Wiggins, le boulot est quand même un peu mâché. On cherche l'antithèse de la Sky, ce côté imprévisible, cinglé, toqué. Qui l'incarnerait ? L'incarnera ? Nibali de la Liquigas, si Dieu lui prête des jambes de feu. Il aurait alors cette cruauté enfantine de décortiquer la grande sauterelle de Wiggins pour lui arracher les ailes et les remonter à l'envers.
Mais il y a la froideur scientifique chez Sky, où tout est supervisé, passé au tamis, cette froideur