C'est presque fini même s'il reste trois étapes, dont le contre-la-montre tout plat de samedi, taillé pour Wiggins, le rouleur qui passe les cols en tête grâce à ce lapin mécanique de Froome. On rumine contre un Tour qui n'est jamais sorti du cachot dans lequel l'équipe Sky l'a enfermé depuis la Planche-des-Belles-Filles et contre cette étape gazeuse qui s'est dissoute dans le brouillard d'altitude. Bien sûr il y a la victoire de Valverde (Movistar) dans un beau numéro qui mérite qu'on lui tire son chapeau. Surtout d'avoir résisté, pour 19 secondes, au duo Froome-Wiggins qui a tout arraché dans les deux derniers kilomètres. Pinot (FDJ-BigMat) et Rolland, qui conduisait la carriole d'Europcar, se classent 4e et 5e.
Evidemment sur Valverde, on possède un catalogue fouillé : dopage, transfusion, suspension. Pour lui, il y a une vie après le bannissement : «Après tant de malchance depuis le début du Tour, toutes ces chutes…» L'Espagnol a assuré le service minimum : «Il faut lutter contre le dopage, c'est un beau sport, le vélo. Que voulez-vous que je dise de plus, hein ?» Valverde avait envisagé la question, mais ne savait pas d'où allait venir le coup d'épée, le souvenir de l'échafaud et de sa suspension de deux ans. Il a fait court et de l'anti-Millar, car la prédication en toge, c'est pas son métier.
Soufre. Le sommet de Peyragudes résonne encore des échos de ce Froome, ce remorqueur de haute montagne. Il tracte, accélère