Ecole primaire Paul-Bert, Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne). Dans la cour du fond, le long du réfectoire, les enfants se livrent à une véritable compétition lors de chaque récréation. Deux par deux, ils s’affrontent sur un sprint d’une trentaine de mètres. Enfin, à cet âge-là, on ne «sprinte» pas, on fait la course. Et le résultat est toujours le même. Bien qu’en CP, Yannick Fonsat court plus vite que tout le monde. Plus vite que les plus grands. Quelques années plus tard, dans l'équipe des moins de 13 ans de l’ASF Le Perreux (le club de football de la ville voisine), Yannick occupe le flanc gauche. Ailier ou arrière latéral, le résultat est toujours le même : Yannick déboule sur son couloir et prend tous ses opposants de vitesse.
Arrivé à l’athlé sur le tard
Alors que ça a toujours sonné comme une évidence, il faudra attendre 2005 pour que Yannick se lance enfin. «Même si, enfant, j'étais plus dans le foot, j'ai toujours voulu faire de l'athlé. A 17 ans, j'ai fini par craquer et je me suis dit qu'il fallait que je teste pendant une année», explique-t-il. L'essai sera évidemment concluant, puisqu'à peine un an plus tard, il participe aux championnats du monde juniors à Pékin après être devenu champion de France du 400 m dans la même catégorie d'âge.
Pour poursuivre sa progression, mais aussi «pour les cours», Yannick Fonsat intègre l'Insep en 2008. «A Nogent, j'étais un peu seul. Je voulais voir autre chose, j'avais envie d'intégrer une vraie structure et un groupe d'entraînement série