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Libération

Le relais français par-dessus la Manche

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JO de Londres 2012dossier
D’importants moyens sont mobilisés dans le Nord.
publié le 22 juillet 2012 à 21h46

Dans le Pas-de-Calais et le Nord, c’est aussi un peu les Jeux olympiques. Car il faut y protéger les athlètes américains, russes, sénégalais, kazakhs ou même britanniques qui s’entraînent dans 70 sites de la région, protéger les spectateurs qui traversent la Manche et augmentent de 10% le flux des touristes et, bien sûr, continuer à empêcher les armes, les contrefaçons et… les voyageurs clandestins de passer en Angleterre par les ports déjà archisécurisés de Calais et Dunkerque.

Un Eurostar toutes les trois minutes, un bateau toutes les vingt minutes, et autour de 200 000 voyageurs en plus… Alors on envisage tout : prise d’otages dans un bateau, attaque terroriste ou accident dans le tunnel, et même un éventuel «conflit social». Le 20 juin, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, est venu constater le dispositif qui prévoit, outre les habituels fonctionnaires français et britanniques postés aux frontières dans les deux ports français, une dizaine d’escadrons de gendarmes mobiles et de CRS en plus pendant les trois semaines critiques. Plus le GIGN, prêt à intervenir en cas de besoin, et même une «cyberbrigade» pour traquer les ventes de contrefaçons de billets d’accès aux épreuves olympiques.

Résultat ? Pour l'instant, sur le front des migrants, rien, selon les militants qui leur viennent en aide. Les candidats au passage sont autour de 250 à Calais, et de 600 dans toute la région, à Dunkerque et sur les aires d'autoroute qui mènent à la côte. Et les contrôles ? Christian Sal