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Libération
Interview

«Montrer qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter»

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JO de Londres 2012dossier
Margaret Gilmore, spécialiste de la sécurité :
publié le 22 juillet 2012 à 21h46

Margaret Gilmore, du Royal United Services Institute, think tank spécialisé dans les questions de défense, fait le point à moins d’une semaine du début des Jeux olympiques.

Que pensez-vous des péripéties autour du manque de personnel que devait fournir la société G4S ? Qui est responsable ?

C’est un fiasco pour la compagnie, mais aussi pour le pays. Cette société est la plus grande du monde dans son secteur. Sa réputation est ruinée et celle du Royaume-Uni est entamée. G4S est le premier responsable, ils savaient qu’ils ne pourraient remplir leur contrat et ont attendu la dernière minute pour prévenir le Locog et le gouvernement. Il faudra se demander s’il était judicieux d’employer une compagnie privée pour une tâche de cette ampleur.

Pourquoi le Royaume-Uni a-t-il procédé à un déploiement de forces aussi visible ?

C’est un choix d’envoyer un message très clair aux terroristes potentiels. Al-Qaeda n’a pas pour mode de fonctionnement de s’attaquer à des événements extrêmement sécurisés. Le second message est à destination du public, pour lui montrer qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Aux Jeux, il y a toujours une forte présence de l’armée. Elle n’est pas toujours aussi visible. Dès le début de la compétition, elle sera beaucoup plus discrète.

Le niveau d’alerte n’a pas été relevé, il reste à «substantiel», niveau 3 sur une échelle de 5…

Tout le monde s'attendait à voir le niveau relevé d'un échelon. Mais la préparation est bien plus élevée que pour le niveau «substantiel». Qui plus est, il n'y a pas de renseignement faisant état de menace précise, que ce soit d'Al-Qaeda ou des dissidents républicains irlandais par exemple. Les caméras de surveillance sont très utilisées, nous avons beaucoup appris depuis le 7 juillet 2005 [attentats de Londres, ndlr] et la t