En mars 2009, trois filles se dénudaient dans une campagne de pub lancée par la Fédération française de football. Leur particularité : joueuses de l'équipe de France. Leur appel semble alors à demi désespéré : «Faut-il en arriver là pour que vous veniez nous voir jouer ?»
Depuis, les footeuses ont donné à voir : une demi-finale lors du Mondial 2011 pour les Bleues et deux Ligues des champions pour l’Olympique lyonnais - sorte de mini-équipe nationale avec une grosse dizaine d’internationales françaises dans ses rangs. Pour leur première participation aux JO, qu’elles débutent aujourd’hui (en direct sur France 4 à partir de 17 h 50), face aux tenantes du titre américaines, les Françaises, qui restent sur une victoire de prestige, la semaine dernière contre les championnes du monde japonaises, auront un double objectif : conquérir une breloque et asseoir leur popularité, qui croît à mesure que dégringole celle de leurs homologues masculins.
Envolées. «Lyon a allumé la mèche et nous avons pris le relais», souligne Bruno Bini, sélectionneur des Bleues, conscient de l'importance symbolique des JO, compétition «la plus médiatisée au monde». Histoire d'amplifier la visibilité des Bleues, dont les progrès en la matière sont perceptibles depuis quelques années : «Il y a peu, quand j'expliquais que mon métier, c'était footballeuse, on me demandait : "Mais ça existe, ça ?" s'amuse Camille Abily, milieu de terrain. Désormais, on me