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Interview

«C’est plus long de battre un record du monde que d’organiser les JO»

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Sebastian Coe, ancien champion d’athlétisme, préside le rendez-vous londonien.

Le Premier ministre britannique David Cameron (d) parle avec l'organisateur des JO, Sebastian Coe, le 26 juillet 2012 à Londres (Photo Javier Soriano. AFP)
Publié le 26/07/2012 à 22h16

Ala tête du comité de candidature, il a obtenu les Jeux. A la tête de celui d’organisation, il les a préparés. Lord Sebastian Coe, 55 ans, double médaillé d’or sur 1 500 mètres, à Moscou (1980) et Los Angeles (1984), revient sur un boulot de dix ans.

Etait-il plus difficile d’obtenir ces Jeux contre Paris que de les organiser ?

C'étaient deux grands défis. Paris avait un super dossier avec une candidature très similaire à celle de Londres, et le résultat fut très serré. Puis il a fallu tout mettre en place. Au bout de sept ans, on se retrouve avec 6 000 personnes impliquées et 200 000 en tout qui travaillent sur le projet avec un seul but : organiser simultanément 26 mondiaux en quatorze jours. Ensuite il faudra faire la même chose pour les paralympiques [29 août au 9 septembre, ndlr]. Etre candidat, c'est difficile. Mais réaliser les Jeux, ça l'est aussi.

Qu’est-ce qui est plus difficile : organiser des JO ou battre un record du monde du 1 500 mètres ?

C’est un challenge différent. Mais c’est plus long de battre un record du monde que d’organiser les JO. Moi, j’ai commencé l’athlétisme à 11 ans, et j’en avais 22 lors de mon premier record du monde. La performance individuelle prend plus de temps.

Que préférez-vous, les Jeux ou le record ?

Livrer des JO. Le potentiel que j’ai engagé en sept ans aura plus d’impact sur les jeunes et sur mon pays que tout ce que j’ai pu faire de façon individuelle.

Les Britanniques aiment-ils ces Jeux ?

Je crois que oui. Ici, on met toujours du temps à se décider. Mais une fois que c’est décidé alors tout le monde s’implique. Je sens une énorme émotion autour de cette manifestation.

Que faut-il faire pour que cette édition soit un succès ?

Encore quinze jours de dur labeur, et jusqu’à la dernière minute. Il va falloir particulièrement faire attention a