Londres a toujours été un exemple d'une confusion à la fois déconcertante et très ordonnée. Contrairement à Pékin, où le pouvoir avait choisi tout simplement de vider la ville d'une partie de ses habitants et de bloquer la moitié des voitures au parking, l'organisation des Jeux ne pouvait pas être simple dans une ville congestionnée par un trafic intense 365 jours par an. Y imposer les fast olympic lanes (voies olympiques rapides) dictées par le cahier des charges du CIO n'aura pas été de tout repos. Il a notamment fallu affronter la colère des taxis, qui ont déjà manifesté leur désapprobation et continuent de découvrir des itinéraires qui leur sont interdits.
Pénible. Sous terre, ce n'est pas beaucoup mieux. Si le Transport for London y a mis de la bonne volonté, le matériel ne suit pas toujours, et les messages d'excuses fusent pour tenter de rendre l'attente dans des trains surchauffés moins pénible.
Côté famille olympique les premiers réglages sont chaotiques. De l’aéroport d’Heathrow (ouest) jusqu’au village olympique situé dans l’est de la ville, de nombreuses délégations auront passé près de quatre heures dans leur car. Dans la City, les déplacements, même officiels, peuvent aisément tourner au cauchemar. L’exemple d’une délégation d’athlètes français qui se rendait, mercredi après-midi, au luxueux Club France, bloquée dans les embouteillages alors qu’elle aurait pu emprunter la voie olympique toute proche et absolument vide, reste inexpliqué.