Les Britanniques ont la manie du pari chevillée au corps. A chaque coin de rue, des officines enregistrent des centaines de paris plus ou moins saugrenus, sans parler des milliers passés sur internet. Et cette passion n'épargne aucune couche de la société. « C'est dans la psychée britannique que de s'offrir un peu d'excitation supplémentaire, notamment lorsqu'il s'agit de sport. Sports et paris marchent main dans la main dans ce pays », explique Joe Crilly, porte-parole de William Hill, le plus important bookmaker au Royaume-Uni.
Depuis plus d'une semaine déjà, les paris sont fermés sur la plus grosse inconnue des Jeux Olympiques, à savoir l'heureux élu qui allumera vendredi soir la flamme et donnera ainsi le coup d'envoi de quinze jours de sport et de festivités. « Depuis le choix de Londres comme ville hôte en 2005, l'ultrafavori est le rameur Steve Redgrave, quintuple médaillé olympique (dans cinq olympiades consécutives, ndlr) », avance Joe Crilly. Même si le coureur de demi-fond Roger Bannister, 83 ans, premier athlète au monde à avoir couru un mile (1609,43 mètres) en moins de quatre minutes, en 1954, a tenu la corde un moment.
Mais pour les sommités olympiques, cette passion toute britannique a pris un tour bien plus sérieux. Jacques Rogge, président du Comité international olympique, l'a encore répété cette semaine à son arrivée à Londres : « La lutte contre le doping et les paris illégaux restent les priorités absolues du Comité international oly