Menu
Libération

L’équipe britannique, en son hymne et conscience

Réservé aux abonnés

Le God Save the Queen pose quelques petits problèmes au sein de la délégation, composée notamment de Gallois et d’Écossais.

La parade de l'équipe britannique le 27 juillet 2012 (Photo Mike Blake. Reuters)
Publié le 27/07/2012 à 22h56

Alors voilà, les sportifs de Team GB sont entraînés, affûtés, effilés, coachés, massés, costumés (par Stella McCartney), équipés, bref, prêts à battre le record de médailles britanniques des Jeux de Pékin (47 dont 19 d'or). Mais, comme souvent, il y a un petit couac. Juste avant la cérémonie d'ouverture, le comité olympique britannique a indiqué à ses athlètes qu'il comptait sur eux pour parfaitement apprendre et chanter God Save the Queen. Tout le monde ou presque connaît le refrain et le premier couplet, en général les seuls chantés. Sauf que, règles olympiques obligent, l'hymne doit durer un minimum de quatre-vingt-dix secondes. Or, il en faut à peine quarante pour chanter, lentement, le refrain et le premier couplet. D'où la nécessité absolue pour les athlètes britanniques de connaître le… troisième couplet. Le deuxième est en effet considéré comme politiquement incorrect, il y est question de disperser les ennemis, de les faire chuter, bref, trop violent pour un événement planétaire supposé rassembler les foules dans une communion pacifique autour du sport.

Du coup, en même temps qu'ils s'entraînent, les Britanniques sont supposés réviser leur hymne. Et il serait trop simple d'en rester là. God Save the Queen soulève de lourdes questions patriotiques. Il faut dire que les Jeux ont ceci de particulier qu'ils sont le seul événement sportif où une équipe britannique est constituée. Pour les autres compétitions, la distinction est claire entre l'Angleterre,