Depuis fin mai, il a enchaîné un mois et demi de stages et tournois en Thaïlande, Indonésie et Singapour afin de se frotter aux meilleurs du monde. Deux autres stages au Danemark puis en France, avec des joueurs étrangers, ont jalonné sa préparation. Brice Leverdez, 26 ans, numéro 1 français du badminton et 41e mondial, entre en lice samedi, pour ses premiers Jeux, contre l'Ougandais Edwin Ekiring (93e). Champion de France depuis cinq ans, vainqueur de l'open de Madrid cette année, il raconte sa vie de joueur pro.
Des débuts tardifs. «J'ai commencé à 12 ans, ce qui n'est pas très jeune. Je viens d'une famille très sportive, mon père a pratiqué le judo à très haut niveau et dirigeait un club, ma mère a brillé en volley et en équitation. A 7 ans, j'ai commencé par le judo, mais le jour où j'ai commencé à perdre des combats, ça m'a énervé. Je suis un impulsif. J'ai récupéré la licence de badminton de ma sœur, qui ne pouvait pas jouer à cause de ses devoirs scolaires. Au bout d'un an, j'intégrais le pôle espoirs à Châtenay-Malabry [dans les Hauts-de-Seine, ndlr].»
Du physique à la tactique. «Quand j'étais enfant, je prenais un immense plaisir à me défouler, à être épuisé après un entraînement. Aujourd'hui, c'est encore le cas, mais ce que j'aime dans le badminton, c'est qu'on peut toujours inventer des coups. A 18 ans, je me suis blessé dans un accident de moto. J'ai changé d'entraîneur, et le nouveau a révolutionné