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Liberté d'expression et sponsors: les obligations des athlètes pendant les Jeux

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JO de Londres 2012dossier
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Chaque participant aux Jeux devra s’abstenir d'émettre un quelconque avis subversif dans les lieux olympiques durant la quinzaine. Un guide très complet de bonnes manières a été remis aux athlètes.
La délégation française olympique, le 27 juin 2012 (Photo Mike Blake. Reuters)
publié le 28 juillet 2012 à 13h57

Motus et bouche cousue. C'est une des obsessions du Comité international olympique (CIO) : que les athlètes n'expriment pas une quelconque revendication politique dans les arènes des Jeux. Les cas de John Carlos et Tommie Smith restent dans les mémoires. Les deux Noirs américains avaient osé brandir un poing ganté de noir sur le podium du 400 mètres aux Jeux de Mexico de 1968, en signe de soutien aux afro-américains victimes de discrimination. Furieux, le CIO avait exclu les deux hommes du village olympique et de la délégation américaine, en fustigeant «une infraction délibérée et violente aux principes de l'esprit olympique».

Plus récemment, l'idée de la délégation française de porter un badge pour «un monde meilleur» à Pékin, en 2008, avait été balayée. Cette année, la première polémique est venue du refus du CIO d'observer une minute de silence lors de la cérémonie d'ouverture vendredi, en mémoire des athlètes israéliens tués durant les Jeux de Munich en 1972.

Pour s'assurer la docilité des quelque 10 500 athlètes qui s'ébroueront dans les arènes londoniennes lors des 15 prochains jours, le CIO leur a fait connaître ses directives, via les comités nationaux. Le gui