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Libération

Céline Goberville, du plomb à l’argent

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La jeune tireuse a remporté hier au pistolet à 10 mètres la première médaille française des Jeux de Londres.
La Française Céline Goberville, première médaillée lors de ces JO, grâce à l'argent remporté dans l'épreuve de tir (pistolet à 10 m), le 29 juillet 2012. (Photo Marwan Naamani. AFP)
publié le 29 juillet 2012 à 23h16

En descendant du podium avec la première médaille française, l'argent au pistolet à 10 mètres, Céline Goberville semble paisible. Elle est souriante, calme, n'explose pas. Ce n'est pas une question d'habitude : elle a 25 ans et ce sont ses premiers Jeux. Ni de déception, assure-t-elle, même si elle est passée tout près de l'or. Si elle reste calme, c'est que son sport réclame, développe, une parfaite maîtrise de soi. Et a permis à cette «hargneuse» de se dominer.

Au départ, elle ne voulait pas faire de tir. Toute sa famille était déjà là-dedans. Ses parents ont fréquenté longuement l'équipe de France, la mère au pistolet et le père à la carabine. Daniel Goberville (56 ans) a même été sélectionné pour les Jeux de 1980 à Moscou. Mais le tir, Céline n'aimait pas ça. Elle avait essayé vers 9 ou 10 ans avec sa mère, qui dirigeait le centre de tir de Creil (Oise), mais avait arrêté rapidement. Son père est revenu à la charge. «Quand elle a eu 12 ou 13 ans, raconte-t-il, je leur ai proposé, à sa sœur Sandrine [27 ans, ndlr] et à elle, d'essayer avec moi pendant six mois, pour qu'elles décident en connaissance de cause.» Deux ans plus tard, Céline est en équipe de France, surclassée en junior alors qu'elle est cadette. Ses qualités ? «Elle a du caractère, répond Hervé Carratu, entraîneur national. Elle est accrocheuse. Cela fait la différence sur le pas de tir en situation d'émotion ou de stress.»

Postures. Céline a pourtant mis du