Menu
Libération

Comment la Grande-Bretagne a construit son équipe de handball

Article réservé aux abonnés
Réponse: en recrutant des binationaux, comme Gawain Vincent, modeste joueur de troisième division en France, avant d'être contacté par la fédération britannique.
Une supportrice de l'équipe de handball britannique féminine, le 28 juillet 2012 (Photo Marko Djurica. Reuters)
par Arnaud Di Stasio
publié le 29 juillet 2012 à 9h29
(mis à jour le 29 juillet 2012 à 10h49)

Le handball a longtemps été ignoré en Grande-Bretagne. Jusqu'à l'attribution de l'organisation des Jeux de 2012 à Londres. En quelques années, la fédération britannique doit monter une équipe pour ses JO. Compétitive au mieux. Pas trop ridicule au pire. Pour ce faire, un subterfuge : recruter des binationaux. Comme Gawain Vincent (photo ci-dessous DR), jeune franco-britannique amateur, qui affronte les Bleus dimanche à 20h30. L'émotion sera vive pour le jeune homme de 22 ans au moment d'entendre la Marseillaise retentir. Car il y a trois ans à peine, l'arrière droit évoluait à Torcy (Nationale 1) et n'aurait jamais osé s'imaginer là. Là ? Dans la Copper Box de Londres, maillot britannique sur les épaules.

Quand Londres décroche l’organisation des Jeux, l'équipe masculine de handball de Grande-Bretagne n’a plus disputé le moindre match officiel depuis 1984. Une éternité. La fédération britannique doit monter une équipe en un temps record mais la tâche s’annonce rude dans un pays où le handball est relativement inconnu. En 2005, il n’y a qu’un millier de licenciés. Essentiellement des étrangers venus travailler en Angleterre.

«Pour moi, ça a été une découverte totale. Je ne savais même pas que le hand existait en Grande-Bretagne»

, explique Gawain Vincent.

«C’est un peu comme le cricket en France»

, rigole-t-il.

La British Handball Association lance alors un programme destiné