C'est fou ce qu'un soldat peut être utile. Surtout britannique. Après leur mobilisation in extremis pour assurer la sécurité des Jeux, les soldats de sa Gracieuse Majesté sont désormais réquisitionnés pour… remplir les rangs des tribunes vides sur certaines compétitions. Et tant pis si la présence au beau milieu du public d'un contingent en uniforme, dont certains portent un plumeau sur le casque, risque de sembler parfois incongrue. Lord Sebastian Coe a beau jurer que les «tribunes sont bourrées» par un public enthousiaste, le fait est que, sur certains événements, des pans entiers de sièges sont restés vides.
Ce n'était pas gênant au beach-volley : des spectateurs déchaînés, dont certains déguisés en kangourou, passaient leur temps à courir dans les travées au son du générique de la série culte Benny Hill, assurant ainsi l'ambiance. C'était moins gai au centre aquatique, à la gymnastique, au dressage, ou encore au volley-ball. Sans parler de Wimbledon, où le joueur de tennis indien Mahesh Bhupathi a exprimé sa frustration sur Twitter : «Ai essayé pendant six heures d'acheter un ticket pour que ma femme me voie jouer. Sans succès, et les tribunes ici ont l'air vides. ABSURDE !!!» Le problème, c'est que ces places vides, en général parmi les mieux placées et donc extrêmement visibles, sont celles réservées à la «famille olympique», à savoir les accrédités de toute sorte, athlètes, sponsors, officiels ou médias. Et, comme l'a expliqué, quelq