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Valentina Vezzali, diva dans le fleuret de l’âge

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Escrime. La porte-drapeau de l’Italie a remporté le bronze samedi, à l’occasion de ses cinquièmes JO.
L'Italienne Valentina Vezzali le 28 juillet 2012 (Photo Damir Sagolj. Reuters)
publié le 29 juillet 2012 à 22h46

Quel âge a Valentina Vezzali ? L’état civil dit que la fleurettiste italienne est allée chercher samedi le bronze, sa cinquième médaille aux Jeux après l’argent d’Atlanta (1996) et l’or de Sydney (2000), Athènes (2004) et Pékin (2008), à l’âge de 38 ans. Mais samedi, après chacun de ses assauts, son visage hâve disait plus : dans les 50, les traits fripés, un pauvre sourire et un geste las pour esquiver les questions des journalistes étrangers - les Italiens n’essaient même plus - voulant approcher la légende. Sur la piste, Vezzali fait pile son âge : se mouchant lors des interruptions, retirant son masque pour réajuster son chouchou après chaque point perdu ou camionnant une adversaire (point de pénalité à la clé) qui l’énerve ; le plus beau étant sa manière de «fêter» chaque victoire comme si la terre entière venait tout juste de lui faire une crasse.

Kermesse. Son escrime attentiste est un calvaire, comme racorni autour du faux rythme et des fins d'assaut irradiantes - 2 victoires à la mort subite samedi, 4 touches lors des 13 dernières secondes (!) pour arracher le bronze à la Sud-Coréenne Nam Hyun-hee - qui firent sa gloire. Le public de l'ExCel londonien vient voir l'escrime comme s'il se rendait à une kermesse : on l'a parfois senti irrité par les interminables ondulations de la championne, le happening final contre Hyun-hee lui permettant in extremis de comprendre à qui il avait affaire.

Pour notre part, on a compris plus tardivement encore que le publ