Camille Muffat n’a pas beaucoup dormi dans la nuit de dimanche à lundi. Il lui a fallu évacuer l’émotion de son titre sur 400 m. Puis affronter un système de transports totalement défaillant pour rejoindre le village olympique. Où les cuisines du self étaient closes quand elle est enfin arrivée. La fatigue ne l’a pas empêchée de se qualifier hier pour la finale du 200 m en réalisant le troisième temps des demies. Fabrice Pellerin, son entraîneur, lui, n’a pas dû fermer l’œil. Car lui a été triplement médaillée d’or dimanche, puisque deux autres de ses poulains, Clément Lefert et Yannick Agnel, faisaient partie du relais 4 x 100 m champion olympique.
Et hier, Agnel lui a offert un nouveau titre en s'imposant sur 200 m (lire ci-contre).Le coach de l'Olympic Nice Natation (ONN), qui est allé jusqu'à parler «d'orgasme tantrique», peut aujourd'hui jouer les gros bras au sein de la délégation française. Même si en venant à Londres, cet entraîneur pas comme les autres savait qu'il avait dans ses bagages deux des plus gros atouts de l'équipe olympique de natation.
Qu’un petit club comme le sien, même pas homologué Pôle France ou assimilé, produise une telle densité de nageurs de niveau mondial au regard de ses effectifs, c’est l’orgueil de Fabrice Pellerin. Depuis dix ans, il a tout construit à Nice en compagnie de son adjoint, Maxime Leutenegger. Sans les moyens des grosses cylindrées comme le Cercle des nageurs de Marseille des Manaudou et Lacourt, le CN Antibes d’