Menu
Libération
Portrait

Laura Flessel tire sa révérence

Article réservé aux abonnés
Ils font les Jeuxdossier
Dossiers liés
L’épéiste française a perdu son huitième de finale face à la Roumaine Simona Gherman. Fin de carrière. Retour sur un des plus beaux parcours de l'escrime tricolore.
L'épéiste Laura Flessel le 30 juillet 2012 après sa défaite en huitièmes de finale des JO de Londres, qui signe la fin de sa carrière. (Photo Max Rossi.Reuters)
par Olivier Bédora
publié le 30 juillet 2012 à 18h39

S'il fallait retenir une chose de Laura Flessel, c'est sa rage de vaincre inédite. Un domaine dans lequel seule Jeannie Longo pourrait l’égaler. L'épéiste, porte-drapeau de la délégation tricolore à Londres, a aussi pour elle une longévité incroyable. En 1995, aux championnats du monde de La Haye, elle décroche le bronze à l'âge de 24 ans.

C'est dans la moiteur des Jeux d’Atlanta, en 1996, que la France découvre véritablement la Guadeloupéenne, qui décroche deux médailles d'or : le concours individuel arraché face à sa compatriote Valérie Barlois, et le concours par équipe enlevé aux Italiennes. La «patte» Flessel, c'est l'acharnement d'une combattante qui porte son épée sur le pied de ses adversaires à la moindre faute d'inattention.

L’olympiade suivante sera contrastée. Flessel obtient trois titres mondiaux en 1998 et 1999, mais est battue en demi-finale à Sydney, en 2000, par la Hongroise Timea Nagy. Puis à Athènes en 2004, l'épéiste bute encore face à … Timea Nagy. Elle devra se contenter de l'argent. Laura Flessel commence à décliner lentement, mais son énergie permet à la France de glaner trois titres mondiaux par équipe entre 2005 et 2008. A Pékin, elle se fait éliminer en quarts de finale par la régionale de l’étape Na Li. Arbitrage tendancieux, diront certains.

A Londres, Laura