On nous avait promis l'Armageddon des transports. Depuis des mois, les gares, les métros et les bus londoniens sont tapissés de messages d'encouragement du genre : «Ça va être un cauchemar pour les JO, pourquoi ne pas marcher ?» Des panneaux indiquent comme, finalement, votre bureau est bien plus proche de votre domicile que vous ne le pensiez. Une heure trente à pied, une peccadille. Depuis des mois, la voix nasillarde du maire conservateur de Londres, le déjanté Boris Johnson, hante les couloirs du métro pour suggérer aux Londoniens de penser à prendre des vacances, voire d'opter pour le télétravail pendant les JO. Son catastrophisme a effrayé nombre de touristes. Le trafic routier, en dépit des fameuses et controversées Games Lanes, réservées à la famille olympique, est parfaitement fluide.
Les transports publics fonctionnent également à peu près correctement. Certes, une des lignes de métro a été interrompue hier pendant une bonne heure après une alerte incendie, mais l'incident relève de la banale routine pour les transports publics britanniques. Même les rues semblent moins prises d'assaut que d'habitude. Théâtres, musées, magasins et restaurants du centre de Londres sont bien moins remplis qu'à l'accoutumée, à cette période de l'année, alors que les hôtels bradent les prix de leurs chambres. L'Association of Leading Visitor Attractions (Alva), qui regroupe les principaux musées et attractions de la capitale, rapporte une baisse de 30% à 35% des visite