On a filé hier voir la finale du plongeon synchronisé féminin de haut-vol (10 mètres) sans rien y comprendre, du moins au moment où on est entré dans le Centre aquatique des Jeux. On a vu une légende : la Chinoise Ruolin Chen, 19 ans, double championne olympique en synchro de haut-vol depuis hier - avec sa compatriote Hao Wang - et tenante d’un titre en individuel qu’elle devrait conserver en écrasant le concours le 9 août.
On est tombé sur une ligne claire : pas un mouvement parasite ni en l’air ni au sol quand elles attendent leur tour, les cheveux courts ou le chignon de rigueur, le «floc» discret - tant l’entrée dans l’eau est verticale - de deux filles d’une quarantaine de kilos dans un bassin, des applaudissements respectueux quand elles sortent de l’eau et, ouste, on passe à la suivante. Jamais un sourire.
Manège. Puis, l'œil s'habitue. Ce sont les rites qui frappent en premier : il n'y a pas deux couples pour monter au front de la même façon. Quand l'Allemande Christin Steuer surjoue la décontraction, sa compatriote Nora Subschinski se sèche encore frénétiquement une poignée de secondes avant le plongeon suivant. A l'inverse, les Canadiennes Meaghan Benfeito et Roseline Filion, qui termineront en bronze, sont parfaitement synchronisées dès les premières marches menant au plongeoir.
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