L'exclusion pour dopage, on connaissait. Mais hier, huit joueuses de badminton ont innové, virées des Jeux par la Fédération internationale (BWF) pour «ne pas avoir fait tout leur possible pour gagner» leur dernier match de poule mardi soir.
Que s’est-il passé durant les matchs ?
Un festival de services dans le filet et de volants envoyés hors des limites du terrain. Pas plus de quatre coups par échange entre les Chinoises Yu Yang et Wang Xiaoli et les Sud-Coréennes Jung Kyung-eun et Kim Ha-na. Face à des non classées, la paire chinoise, numéro 1 mondiale, s’est largement inclinée (21-14, 21-11). A la fureur du public de la Wembley Arena, ulcéré par cette parodie de badminton. Sous les sifflets, la scène se répète dans le match suivant, entre les Sud-Coréennes Ha Jung-eun et Kim Min-jung et les Indonésiennes Meiliana Jauhari et Greysia Polii. Avec une victoire surprise des premières.
Pourquoi avoir balancé les rencontres ?
La version officielle était bien lisse. «Nous étions déjà qualifiées, pourquoi aurions-nous dû gaspiller notre énergie ?» répond Yu Yang. En réalité, l'objectif de la manip se révèle plus tactique. Déjà qualifiées, les Chinoises voulaient éviter de se retrouver dans la partie de tableau de leurs compatriotes et sérieuses rivales pour le titre, Tian Qing et Zhao Yunlei, têtes de série numéro 2. En perdant, elles s'offraient des adversaires moins coriaces. La paire indonésienne souhaitait, elle, éviter… les num