Si Yannick Agnel n'a pu faire mieux que 4e du 100 m, hier à Londres, le relais 4 x 200 mètres féminin a apporté une sixième médaille, de bronze, à la natation française. C'est déjà un peu mieux que le bilan de 6 médailles dont 2 titres souhaité par le directeur technique national, Christian Donzé. Si le club de Nice, où évoluent Camille Muffat et Yannick Agnel, tient le haut de l'affiche, ce bilan provisoire de 3 or, 2 argent, 1 bronze (il reste le 50 m et le demi-fond) est l'aboutissement d'une politique sportive qui s'est affinée au fil des années et qui continue à porter ses fruits. Au fond du trou après Atlanta, en 1996, où elle n'a remporté aucune médaille, la natation française s'est reconstruite sous l'impulsion de Claude Fauquet, directeur technique national de 1996 à 2008, qui exerce aujourd'hui la fonction de directeur adjoint de l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (Insep).
Roxana Maracineanu, première championne du monde française en 1998, médaille d’argent au Jeux olympiques de Sydney, analyse l’évolution de son sport depuis seize ans.
La réaction après Atlanta
«Le fiasco a été le point de départ du système mis en place par Claude Fauquet. Il a instauré des critères draconiens pour les temps de qualification aux grands événements. Après mon titre mondial, en 1998, on s’est dit qu’on pouvait gagner. Mais à Sydney, alors que la France comptait des nageurs capables de réussir en finale, ils sont tous passés à cô