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Libération
Interview

«Les défaites le marquent au fer rouge»

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Bruno Campargue suit Teddy Riner depuis son arrivée à l’Insep, en 2004. Il revient sur son ascension.
publié le 3 août 2012 à 22h16

Bruno Campargue, 47 ans, ancien pilote de moto et ex-champion d’Europe de judo des moins de 65 kg (en 1992 à Paris), est responsable des équipes masculines depuis 2008. Il est l’un des artisans du titre de Teddy Riner. Vendredi, pour l’occasion, il avait mis des chaussures aussi dorées que la médaille de son poulain. Ce dernier ne pouvait donc que lui baiser les pieds après la finale. Il revient sur une aventure commencée il y a huit ans avec Riner, lorsque celui-ci était encore cadet.

Que signifie la médaille d’or de Teddy Riner pour le judo français ?

C'est le résultat de l'investissement que la fédération a fait sur un groupe de jeunes à partir de 2004. Teddy Riner et Ugo Legrand [médaille de bronze à Londres, ndlr] en sont issus. Il s'agissait d'un contrat passé avec les parents et qui concernait aussi les études. Ce groupe avait été programmé pour 2008 et 2012. Les familles nous ont fait confiance : souvent, leurs enfants venaient de province et débarquaient à l'Insep [Institut national du sport, de l'expertise et de la performance, à Vincennes]. Ce n'était pas facile car ils étaient jeunes. Même pour Teddy, qui était pourtant Parisien. Sa réussite est due à mes collègues entraîneurs nationaux, à son club et au travail que nous avons fait ensemble. C'est une vraie victoire d'équipe.

Que signifie-t-elle pour vous, personnellement ?

J'ai pour habitude de tenir mes engagements, et j'avais donné ma parole aux parents de Teddy, quand il est entré à l'Insep, qu'il serait champion du monde et champion olympique. Parole d'Aveyronnais ! En fait, cette médaille d'or, je la voulai