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Athlétisme : ces records qui ne seront jamais battus

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JO de Londres 2012dossier
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De nombreuses marques établies dans les années 80 – associées à un dopage massif – n'ont pas bougé depuis. État des lieux.
Florence Griffith-Joyner en 1988. (Photo Nick Didlick. Reuters)
publié le 4 août 2012 à 12h56

Avis aux amateurs de records: si vous souhaitez voir des performances chronométriques de haut vol à Londres, préférez la piste du vélodrome à celle du stade olympique. En athlétisme, dont les épreuves viennent tout juste de commencer, la course aux records s’est nettement ralentie. Pour preuve, parmi les 44 marques individuelles qui serviront d'étalon durant la semaine (22 pour les hommes, 22 pour les femmes), 23 ont plus de 15 ans.

Une proportion qu’on ne retrouve, à notre connaissance, dans aucune autre discipline. Si certains records de natation, établis du temps des combinaisons intégrales, pourraient durer, les chronos réalisés cette semaine dans le bassin olympique montrent que l'écart n’est pas si important.

Tout le contraire de l'athlétisme. «Tous les ans, une discipline cesse de progresser, note Jean-François Toussaint, directeur de l'Institut de recherche biomédicale et d'épidémiologie du sport. Aujourd'hui, ce sont principalement les épreuves de sprint, le marathon, et la perche féminine – plus récente – qui continuent de battre des records.»

D'autres, en revanche, connaissent des phases de stagnation, voire de régression. Un phénomène qui touche d'ailleurs plus souvent les épreuves féminines que masculines. On remarque ainsi que sur 22 records individuels masculins, 10 ont plus de 15 ans. Chez les femmes, le chiffre monte à 13. Rien d'étonnant, selon Jean-François Toussaint : «Il est plus facile et efficace d'utiliser des hormones masculines po