La guerre de cent ans n'aura pas lieu cette fois : les Jeux olympiques ne durent que deux semaines et les épreuves de cyclisme sur piste s'achèvent mardi. La température monte cependant entre Français et Anglais. Ces derniers font tomber médailles et records, se croient à la bataille d'Azincourt. Ça provoque agacement et soupçons chez leurs visiteurs impuissants et la directrice technique nationale Isabelle Gautheron dit chaque jour ou presque qu'elle se pose «beaucoup de questions». Bien sûr, elle ne parle surtout pas de dopage. Se contente de rester ambiguë. Propos de mauvais joueurs ou légitime trouble face à la moisson britannique ?
Les Britanniques ont déjà raflé quatre médailles d'or sur les six attribuées (10 au total aux JO). Et c'est moindre mal : dans la vitesse femmes par équipe, ils ont été disqualifiés à cause d'un mauvais relais alors que leurs filles venaient de battre le record du monde. Leurs collègues mâles ont écœuré les Français en vitesse. Au sens propre d'abord, car ils ont «triché» en qualification, leur démarreur se laissant tomber pour recommencer la course parce qu'il avait pris un mauvais départ. Au sens figuré ensuite, en gagnant la finale, record du monde également battu. «C'est incroyable, disait le sprinter Ed Clancy, mes jambes allaient presque trop vite pour moi.» A ses côtés sur le podium, les Français avaient la tête basse. Leurs médailles d'argent (comme en 2008 à Pékin) faisaient comme la corde au cou du pendu. O