Ça ressemble à quoi, Roger Federer sans les jambes ? A un Suisse qui prend la marée (2-6, 1-6, 4-6) lors d’une finale face au Britannique Andy Murray, enfin consacré hier sur le Center Court de Wimbledon… sauf que ce n’était pas Wimbledon, mais le tournoi de tennis de ces Jeux londoniens. Possible, au fond, d’ajouter cette raclée à la gloire du numéro 1 mondial : si les 4 h 26 - record de durée pour un match en deux sets gagnants - de sa demie homérique contre l’Argentin Juan Martin Del Potro vendredi avait entamé le joueur, elles auront mis le sceau du maître sur le tennis aux JO.
«Mariage». Revenu dans le calendrier des tennismen en 1988, les Jeux n'auront, longtemps, pas suscité d'intérêt démesuré chez les millionnaires du circuit ; le modeste Chilien Nicolás Massú parvenant même à ramasser la mise en 2004. C'est terminé. Hier, Federer regardait sa médaille d'argent comme un gosse : «La Suisse doit être fière de moi.» Ah. «Mais c'est pas pareil ici. Si tu perds, tu te demandes quand est-ce que tu disputeras ton prochain match olympique : comme c'est tous les quatre ans, c'est flou, peut-être que tu seras à la retraite, tu as même le temps de partir à la retraite et de faire un come-back (rires). Il y a l'esprit olympique ; des défaites, des victoires et les JO qui continuent. Depuis 2000, tous les Jeux que j'ai disputés m'ont transformé.»
Et ceux-là ? «Je ne sais pas encore. On comprend après.» Ceux qui font vivre le tennis (les j